Vie locale

Publié le jeudi 28 juillet 2022

Transformateur RUE DU STADE

 

 La charge de la cavalerie rouge – Kasimir Malevitch

1928/1932 – 91*140cm – Huile sur toile

Au XXème siècle, le paysage est prétexte aux recherches plastiques (cubisme, dadaïsme, futurisme, surréalisme, art abstrait…). L’art, intimement lié à l’actualité exprime également tous les bouleversements et les angoisses d’une société en pleine mutation. Malevitch est un des premiers artistes abstraits du XXème siècle. Peintre, dessinateur, sculpteur et théoricien, Malevitch est le créateur d’un courant artistique qu’il dénomma «Suprématisme»

Ses premières peintures et gouaches représentent le monde du travail, en particulier les paysans.  Les paysages et les scènes de la vie quotidienne présentent souvent une dominante du rouge et du vert, couleurs que l’on retrouve également dans certaines icônes orthodoxes.

Puis sa peinture s’oriente vers une simplification géométrique des formes, il rompt avec la perspective, il est proche du cubisme. Dans les années 1912-1913, il produit des toiles cubistes et futuristes.

En 1915, Malevitch peint trois éléments qu’il inclura plus tard parmi les symboles fondateurs du Suprématisme : le Carré noir, la Croix noire et le Cercle noir, variant les couleurs, noir, blanc, rouge. Plus il avance dans ses recherches plus ces tableaux tendent vers l’abstraction.

En 1929, le pouvoir soviétique le stigmatise pour son « subjectivisme » et le qualifie de « rêveur philosophique ». En 1932, il est emprisonné et après avoir peint des toiles abstraites, il est contraint de peindre des ouvriers, des paysans.

Cette peinture est la seule peinture abstraite à avoir été reconnue par le gouvernement soviétique.

Sa lecture n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser, par sa composition et le choix des couleurs, c’est surtout une forme de résistance.

Une des toiles les plus célèbres de l’artiste est le fameux « Carré blanc sur fond blanc »est considérée comme le premier monochrome de la peinture contemporaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Agrigente – Nicolas de Staël

1953/1954 – 60*81cm – Huile sur toile

Nicolas de Staël un des artistes européens les plus influents de la période de l’après-guerre; Partant du figuratif il parvient à pénétrer la nature jusqu’à l’assainir pour la présenter comme une ébauche abstraite. Pris en tenaille entre les tenants de l’abstraction et ceux de la figuration il finit sa vie dans la tragédie.

Agrigente est un ensemble d’huiles sur toile peintes par de Staël entre 1953 et  1954 en Provence, de retour d’un voyage en famille en Italie et en Sicile. L’intitulé des œuvres varie mais le sujet reste le même: les paysages de Sicile, avec des couleurs éclatantes. De Staël trouve la clef des lumières bien ordonnées, des formes stylisées et pures. Il visite des musées et remplit un nombre impressionnant de carnets.

La matière va prendre de plus en plus d’importance, par la superposition des couleurs, les empâtements. Le couteau remplace le pinceau, les formes s’élargissent, la palette s’éclaire.

Des tableaux qui magnifient les lumières du Midi mais surtout l’imaginaire et le rythme époustouflant de cette production artistique allant jusqu’à inquiéter son galeriste par sa production effrénée.

Avec ces tableaux en particulier, et ceux de toute cette période, Nicolas de Staël va connaître un succès sans précédent à New York, alors qu’il est encore peu connu en France.

Vous pouvez voir une toile de Nicolas de Staël au Musée des Beaux Arts de Rennes:

https://mba.rennes.fr/fr

 

Troisième transformateur

 

 Montagnes Tahitiennes – Paul Gauguin

1893 – 68*92 cm – Huile sur toile

Avant de devenir peintre Gauguin était agent de change, c’est en parallèle de son métier qu’il s’initie à la peinture aux côtés de Camille Pissaro. Il expose régulièrement avec le groupe des impressionnistes jusqu’en 1886, année où il fait son premier voyage en Bretagne à Pont-Aven.

Gauguin est un artiste complet qui a utilisé et exploré différentes techniques des arts graphiques et plastiques : le dessin, la peinture, la sculpture, la gravure, la céramique, et même l’architecture de bois pendant ses séjours Tahitiens. Il a un goût prononcé pour le décoratif et la couleur tient une place essentielle dans son œuvre. Chef de fil de l’école de Pont-Aven, il adopte le cloisonnisme qui consiste en la pose d’aplats de couleurs sur la toile entourés d’un cerne noir, comme dans les vitraux du Moyen Âge. Les formes sont ainsi simplifiées. À cela s’ajoute la recherche d’une quête personnelle, celle d’un autre mode de vivre, d’avant la société industrielle et d’un monde plus «sauvage».

À Tahiti, Gauguin est frappé par le mélange d’indolence et de mystère qu’il observe chez les habitants de l’archipel. Ce caractère énigmatique imprègne les œuvres peintes dans l’année suivant sa première installation en Polynésie.  Les couleurs vives et radieuses contrastent avec une impression de calme et une certaine tristesse des expressions. Malgré l’abondance de nuances, de formes naturelles, le paysage n’est pas surchargé et conserve un sentiment de légèreté et de simplicité de vie.

Le paysage ressemble exactement à un ensemble de plumes brillantes scintillant au soleil avec un reflux arc-en-ciel. Ce paysage est comme un sourire chaleureux, gentil et convivial.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos du chantier en cours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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